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métropole du grand paris (mgp) - Page 16

  • 9 ELUS DE VANVES A L’INSTALLATION DE LA CHAMBRE D’ENREGISTREMENT DE GPSO

    L’installation du nouveau conseil communautaire de 89 Membres élus au suffrage universel pour la première fois à l’occasion des élections municipales s’est déroulé Mercredi en début de soirée dans les salons de l’Hôtel de Ville de Boulogne. Les nouveaux élus ont pu découvrir l’un de ses trois grands salons aux couleurs dorés renforcés par le coucher de soleil qui accueille les séances du Conseil Municipal de Boulogne, dont les plafonds ont été décorés par Matthieu dans les années 80. Tous les conseillers communautaires avaient été placés non selon l’ordre alphabétique mais selon leur âge, les seniors devant, les plus jeunes derrière, éparpillant dans cette assemblée, les 9 représentants de Vanves : Bernard Gauducheau, Isabelle Debré, Maxime Galiardi, Françoise Saimpert, Bernard Roche, Delphine Roy, Xavier Lemaire, Sandrine Bourg (absente) pour la majorité UDI/UMP  et Jean Cyril Le Goff pour le PS.

    Les 7 élus de l’opposition paraissaient bien isolés dans cette assemblée, Ville d’Avray, Chaville et Marne La Coquette n’ayant aucun représentant de la gauche « Seules les têtes de liste socialiste se retrouvent conseillers communautaires, sauf à Chaville ou l'opposition a deux conseillers, et à Vanves où  elle a démissionné « pour faire place aux jeunes".  Malgré ses mauvais scores, le PS s'en tire plutôt bien et pourra défendre sa conception de la MGP en milieu hostile. Par contre, EELV n'est plus représenté, pas plus que le Front de Gauche ou le PCF » constatait un observateur attentif (Claire Papy). Jean Cyril Le Goff (PS) parlait de « chambre d’enregistrement » à propos de ce conseil communautaire. C’est la raison pour laquelle l’opposition n’a pas présenté de candidat contre Pierre Christophe Baguet, ni contre les 8 Vice présidents.

    Cette séance inaugurale a même été présidée par André Santini, en tant que doyen d’âge. Il  en a profité pour constater tout d’abord  que « GPSO s’est hissé au rang des collectivités les plus dynamiques d’IDF », devenant « un pôle majeur de la Région avec des sociétés spécialisées dans les NTICS ». Ensuite, elle fait des envieux : « Certains essaient de nous spolier en ayant construit la MGP. D’autres cherchent à ponctionner nos richesses ». Enfin, « cette MGP a été mal construit sur le fonds et elle s’est retournée contre ses instigateurs. Il faut faire évoluer cette MGP. Rien ne doit être imposé, mais tout doit être concerté » a-t-il conclut en formulant le voeu que « la mission de préfiguration permette de redéfinir le rôle de cette MGP ».

    Pierre Christophe Baguet, maire de Boulogne a été réélu président de GPSO par les 80 conseillers communautaires de la majorité, ainsi que les 8 Vice présidents – André Santini (Issy), Jean Jacques Guillet (Chaville), Harvé Marseille (Meudon), Grégoire de la Roncière (Sévres), Bernard Gauducheau (vanves), Denis Badré (Ville d’avray), Christiane Barody-Weiss (Marnes La Coquette), Pascal Thévenot (Velizy) -   sans dissidence de l’un des 8 maires, contrairement aux Hauts de Biévres, où le maire de Wissous a été éliminé de l’exécutif,  même si l’on sait que le cœur du nouveau maire de Velizy penche plutôt vers le Grand Versailles. Mais il a jusqu’en Septembre pour choisir ou non de rester dans GPSO qui sera intégré dans la MGP (Metropole du Grand Paris). « Je rejoins mon cher ami et collègue André Santini dans sa perception si clairvoyante de la nécessité de faire évoluer l’instrument jacobin qui nous a été imposé. Shakespeare dans son Othello faisait dire à Iago  « Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes » a déclaré d’emblée le maire de Boulogne.

    « Tel est notre devoir, mon devoir de dénoncer la dissimulation qui trahit ce projet mal construit, mal pensé, car frappé du vice originel d’être né dans l’opposition aux réussites locales patiemment construites, et ce en dehors de toute concertation avec les élus locaux. Mais jamais la démocratie locale ne peut être indûment ignorée, les résultats des 23 et 30 mars nous le rappellent avec force. C’est aujourd’hui mon devoir de saisir ce message pour porter la voix de GPSO, de ses villes membres dans le cadre des réflexions, peut-être même des combats à venir dans la structuration de cette Métropole aujourd’hui bien bancale. Je me ferai fort, avec l’appui de chacun d’entre vous, des Maires, de nos chers collègues membres de la représentation nationale, de défendre notre identité. Non par conservatisme mais bien au contraire par ce que les réussites de notre agglomération en font un véhicule porteur d’avenir » a-t-il ajouté à propos de la MGP 

    Le président de GPSO a donné une idée du travail accompli : Un CDT ( contrat de développement territorial) « ambitieux visant à positionner GPSO comme un pôle urbain et économique métropolitain, légitimé par une implication publique large ». Un PLH (programme local de l’habitat) pour 2013-2018 « soucieux de répondre aux besoins de logement, de favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et d’améliorer l’accessibilité des bâtiments au profit de tous ». Une Trame verte et bleue « au profit de la qualité environnementale de nos concitoyens. Ces documents  stratégiques, témoignages d’une gouvernance portée vers l’avenir, ne sauraient toutefois occulter le cœur des actions quotidiennes de proximité au service de chacun » a-t-il déclaré en parlant de « l’engagement en faveur de la propreté des 258 km de voirie à laquelle est consacré un budget annuel de 18 M€ », de l’action permanente en faveur « d’une gestion optimisée de l’assainissement pour lequel un programme d’investissement de 42 M€ sur 7 ans a été engagé au travers d’un schéma directeur », du programme d’éclairage public performant, de l’amélioration du cadre de vie des résidents avec « l’embellissement et la valorisation des 108 hectares d’espaces verts auxquels se consacrent quotidiennement près de 195 agents, de vastes opérations d’aménagement menées au travers de chantiers souvent exemplaires : Avenue Pierre Grenier à Boulogne-Billancourt, rues Bara, Farman et Desmoulins à Issy-les-Moulineaux, rue Sadi Carnot à Vanves  quartier commerçant Bellevue de Meudon…. »

    PC Baguet a donné une idée du travail qui reste à accomplir : « GPSO a initié des projets majeurs qui structureront le paysage de notre territoire au profit de chaque citoyen » a-t-il déclaré en citant l’édification du nouveau Conservatoire de Vanves dont l’achèvement est prévu pour le début de l’année prochaine, le vaste programme de réaménagement des espaces publics aux alentours de la gare de Meudon Val Fleury ou celui de la Voie royale à Sèvres, à la modernisation du stade Marcel Bec. Il a placé au niveau des exigences fortes,  la modération fiscale et la maîtrise des dépenses de fonctionnement, la solidarité interne exprimée par l’harmonisation des taux de la fiscalité des entreprises ou par le mécanisme de la dotation de solidarité communautaire, la solidarité externe en « démentant ainsi tous les faux procès qui ont pu être faits à notre territoire « trop bien loti », ou plutôt devrais-je dire trop bien géré, aux yeux de certains. Ainsi en 2013, l’agglomération a contribué à hauteur de 17 M€  au titre du FSRIF ou du FPIC. Cette solidarité s’élèvera à 30 millions au budget 2016 ».

  • DIALOGUE CITOYEN ET ALTERNATIF A VANVES POUR LES MUNICIPALES : GRAND ORAL POUR LES 4 TETES DE LISTES GRACE A LA JCEF GPSO

    « Je crois que c’est essentiel de faire connaissance physiquement avec les candidats et de ne pas s’arrêter aux documents de campagne » a bien résumé d’emblée Lucile Schmid tête de la liste EELV « Vanves en Transition » lors de son audition. Et il est vrai qu’une première s’est déroulée à Vanves samedi après midi salle Latapie grâce à la JCE (Jeune Chambre Economique) de GPSO et son antenne de Vanves présidée respectivement par David Wajnsztosk et  Guillaume Benhamou, qui avaient invité les 4 têtes de liste à s’exprimer chacun séparement pendant une demi heure dans le cadre du « dialogue citoyen ». Et ils se sont retrouvés tous les quatre ensemble pendant au moins deux heures à s’exprimer et à s’écouter, puisque les 3 autres candidats sont arrivés lorsque Bernard Gauducheau s’exprimait. Malheureusement, ils n’ont pas débattus ensemble. « C’est une forme d’expression alternative » a reconnu Bernard Gauducheau tête de la liste UDI/UMP « Vanves avec vous ». Ils ont eu tous à répondre à peu prés aux mêmes questions pendant 20 minutes : Pourquoi vous êtes vous engagé en politique et présenté à cette élection ? Quelle est pour vous la cité idéale ? Quels liens entre politique locale et politique nationale ? Et sur les thèmes du logement et de la MGP (Métropole du Grand Paris)…. (sur lesquels nous ne reviendrons pas car ils se sont déjà exprimés sur ces thèmes dans les articles précédents). Avant de répondre aux questions des participants.

    L’engagement : « Je suis candidat à un 3éme mandat car l’engagement politique ne se compte pas, car je fais confiance en l’homme, et qu’il  faut continuer à agir pour cette ville. Une ville c’est comme un ête humain, constitué de cellules multiples. Et il est important que les personnes en charge de la gestion de la commune soit en phase. Notre liste a été rajeunie pour préparer les jeunes à la gestion pour demain. Il faut faire preuve de pédagogie pour les préparer à ses responsabilités » a expliqué Bernard Gauducheau (UDI). « Ce qui nous a poussé  à nous présenter, c’est la situation actuelle difficile pour tous. Le FdeG propose avec son programme « l’humain d’abord » pour que le bien être de tous soit au cœur de notre action. On est présent dans le cadre d’un rassemblement. Nous pensons que les communes peuvent être un bouclier social dans cette crise » a déclaré Boris Amoroz tête de la liste Front de gauche « Vanves l’Humain d’abord ». « Mon engagement est nouveau, mes convictions sont anciennes, même si certains l’ont découvert, car j’ai dirigé des structures associatives qui m’empêchaient de m’engager politiquement. A partir du moment où j’ai été investi par les militants, nous avons cherché à partir d’un diagnostic partagé, d’établir un projet et de constituer cette liste » a indiqué Antonio Dos Santos tête de liste PS « Un nouveau souffle pour Vanves. « Faire de la politique pour avoir la liberté de s’exprimer » est l’objectif de Lucile Schmid, tête de la liste EELV « Vanves en Transition » qui l’a justement constituée « pour montrer la diversité des vanvéens. En me désignant, EELV a fait un choix qui n’était pas facile car j’ai été au PS aupravant ».   

    La cité idéale  : « Où les gens ont la capacité de vive ensemble, s’écouter, construire. On voudrait bien être soutenu par les membres de cette communauté, au lieu d’être toujours sollicités par des demandes » (Bernard Gauducheau). « Une cité pour tous où les catégories sociales puissent vivre. Alors que beaucoup sont obligés de partir à  cause du prix du foncier et les loyers (ouvriers, employés, jeunes..). Une ville où les services publiques sont maintenus » a expliqué B.Amoroz en s’enchantant que la gare de GPE (grand Paris Express) « soit une grande opportunité de développement », mais à la condition « qu’elle n’entraîne pas une flambée des prix ». Son ambition est de de faire de Vanves « une ville pour tous ». Pour Antonio Dos Santos, (PS), « la cité idéale est une ville où chacun trouve à s’épanouir. Nous avons beaucoup à faire pour que chacun trouve sa place. Je prétends être maire pour m’occuper des citoyens vanvéens. Et nous avons pris des engagements ferme dans notre programme qui n’a pas été fait à la va-vite… ». Lucile Schmid a rappellé « qu’à Vanves, on est dans une vraie ville, pas un village, bénéficiant de l’attractivité de Paris, ce qui explique que cela ne va pas soi. On connaît la porte de vanves, Issy les  Moulineaux, mais pas Vanves. Et j’aimerais que l’on nous situe bien au cœur d’un territoire de l’innnovation et de développer cette culture. Et il faudrait la ré-animer, la refaire vivre comme c’était le cas, avec le carnaval, le bibliobus…Une ville qui tisse des liens entre l’avenir et le passé. Le projet d’EELV est d’avoir un territoire en transition, et le faire ensemble avec les habitants. Il faut remettre Vanves en mouvement grâce à une équipe et non un homme providentiel ».  

    Local/National : B.Gauducheau (UDI) considère que « tout se tient en politique. Le gouvernement fait ce qu’il peut pour l’emploi, GPSO aussi avec sa Maison pour l’emploi. Mais voilà, l’Etat a baissé sa dotation à ces Missions. Et je me pose beaucoup de questions sur les rythmes scolaires. Depuis plusieurs années, on a vécu avec la semaine de 4 jours, sans reproche, sans demande de modifications. Pourquoi s’escrimer à modifier quelque chose qui marche bien ? Je ne suis pas convaincu que cette réforme soit utile. Et qu’elle perdure ». Pour B.Amoroz (FdeG), « le lien est indéniable, car la politique nationale nous affecte avec la baisse des dotations de l’Etat obligeant à un budget contraint, à la disparition de services publics ».

    Le maire a été interrogé sur l’aide aux créateurs d’entreprises  - « Nous proposons de créer des espaces de co-working pour faciliter la vie des jeunes entreprises, encourager les starts up comme GPSO » –  et sur le redécoupage des Régions. La tête de liste FdeG s’est fait interpellé sur les événements en Urkaine, un jeune co-listier socialiste lui demandant « pourquoi JL Mélenchon soutenait la Russie :  Est-on revenu à l’époque de l’URSS ? » - « Je suis responsable du FdeG pas du PG. Ce qui se passe en Ukraine n’est pas évident ». Antonio Dos santos a été interrogé sur le report des délais de mise en place de  l’accessibilité – « Le PS n,’a pas changé la loi, mais l’a modulée » – le soutien aux entreprises  -  «  La JCE sera-t-elle prête à venir parler de l’esprit d’entreprise à l’école ? » - sur le budget – « Nous mettrons en ligne (open data) les données budgétaires »…  Lucile Schmid  (EELV) l’a été  sur « l’économie circulaire » qui est le théme de l’année à la JCEF : « Nous sommes favorable à ce principe. Cela montre que l’écologie est liée à l’économie, avec une volonté d’innovation ».

    QU’EN ONT-ILS PENSE ?

    Bernard Gauducheau (UDI) : « Bonne initiative de la part de la JCE. Exercice intéressant pour les candidats. Chacun a pu exposer sereinement ses propositions et ses convictions selon les thémes retenus par la JCE et les questions des animateurs. Plutôt des propos constructifs de la part de mes adversaires politiques sauf  du candidat PS que j’ai trouvé sur la défensive et la justification accompagné de militants lui « servant la soupe »

    Antonio Dos Santos (PS) : « C’est une bonne initiative. Dommage que le maire n’ai pas mis à disposition, une salle plus grande, propice à une plus grande publicité de la rencontre, et des participants plus nombreux. Mais c’est toujours un plaisir d’échanger avec des jeunes entrepreneurs attentifs à la vie de leur commune. Type d’initiative à encourager, même si la formule est perfectible

    Lucile Schmid (EELV) : «  C’est essentiel de faire connaissance physiquement avec les candidats et de ne pas s’arrêter aux documents de campagne, de pouvoir débattre ensemble toute une après midi entière, à écouter les candidats et ses derniers à s’écouter mutuellement, grâce à des questions locales et nationales. Nous avons pu voir la différence des  projets portés et défendus. Chacun a pu s’exprimer sur le bilan, tracer des perspectives, parler de Vanves en 2020. il était intéressant de constater la différence du profil des intervenants, et bien évidemment entre la droite et la gauche. Je souhaite que soit organisé un te débat entre les candidats qui seront encore en liste au 2éme tour ».  


    Boris Amoroz : « En ce 8 mars, journée des droits des femmes, pour laquelle nous tractions au Carrefour de l'Insurrection, ce moment de dialogue organisé par la JCE  fut un exercice particulièrement intéressant d'expression politique et citoyenne. N’étant pas habitué personnellement à ce genre de prestation, j’ai toutefois pu exprimer pleinement les idées de "l'Humain d'abord" que je représente, et répondre à des questions bien posées et constructives, tant de la part des membres de la JCE que de l'assistance. Bien entendu, les questions centrales de notre programme, comme le logement accessible à tous ou la défense des services publics, ont été au cœur des échanges. Une petit déception par rapport à la question du jeune conseiller ministériel, qui, bien que s'agissant d'un sujet particulièrement important, n'avait pas sa place dans ce débat local, surtout de la manière dont elle était posée. J’ai toutefois essayé d’y répondre le plus clairement possible.
    J’aurais préféré pouvoir répondre à la question que le membre de la JCE a posé aux autres candidats, concernant les petites entreprises débutantes, et qui nous aurait permis d'aborder les réels problèmes que sont pour elles le coût de l'immobilier d'entreprise (directement lié à la spéculation immobilière), ainsi que le coût du capital, avec les importants taux de prélèvement exigés par les actionnaires et les banquiers (là où l'argent est prêté aux banquiers par la BCE à 0 %). Les incubateurs d'entreprise, qu'il est intéressant de réaliser au niveau intercommunal, sont une bonne solution, mais ne peuvent être une réponse pour tous les types de jeunes entreprises ; le problème essentiel reste le coût du capital. Bref, un dialogue intéressant, dans le respect des idées, bien organisé par la JCE
     ».

  • VANVES BIENTOT SOUS LA TUTELLE DE LA METROPOLE DU GRAND PARIS

     

    Les budgets 2014 de la Région Ile de France et du département des Hauts de Seine devraient être votés en fin de journée. Bernard Gauducheau (UDI) devrait voter contre alors que Marc Lipinski (EELV)  votera pour au Conseil Régional. Guy Janvier (PS) votera contre au Conseil Général qui n’y consacrera qu’une seule journée, alors qu’il aura fallu 3 jours pour la Région. Avec des répercussions sur Vanves : Equipement sportif du lycée Michelet, Rénovation du collège Saint Exupery, protections phoniques le long de la voie ferrée .

    Ces votes important interviennent à un moment où le SDRIF (Schéma Directeur de la Région Ile France) a reçu, mardi dernier,  le feu vert du Conseil d’Etat qui doit permettre au Premier Ministre de signer le décret et le publier au Journal Officiel. Vanves, tout comme GPSO,  est concerné au premier chef comme les 1271 autres communes franciliennes, car ce document s’impose à son PLU et son PLH, tout comme au PLH (Plan local de l’Habitat) et au CDT (Contrat de développement Territorial) de GPSO. Il organise une région à l’habitat dense, mieux irrigué par les transports en commun, garants d’un essor économique tout en préservant les terres agricoles. « C'est une sacrée étape qui nous permet maintenant de passer à la mise en oeuvre. Très concrètement, les communes et les intercommunalités vont avoir trois ans pour adapter les plans locaux d'urbanisme pour qu'ils soient compatibles avec ce document » expliquait on à la Région : « C'est un élément de stabilité pour l'ensemble des acteurs économiques, agricoles, les collectivités locales: tout le monde a maintenant un cadre qui n'est plus susceptible de bouger à long terme »

    Seul ombre au tableau : La loi sur la MGP (métropole du Grand Paris) a été adopté définitivement hier par le Parlement, au Sénat le matin et à l'Assemblée Nationale l'aprés-midi. Elle entrera en vigueur le 1er Janvier 2016. Certains élus craignent qu’elle dépossède la Région de certains secteurs d’interventions comme le logement, l’aménagement etc…« la Métropole du Grand Paris (MGP), c’est la mort programmée de la Région. Toutes les compétences de la Région sont données à la MGP (logement, développement économique, mobilité durable…) qui aura toutes les dotations. Et d’après-vous, à qui l’Etat  va les prendre. A la Région, en lui expliquant qu’elle peut supporter cette baisse considérable, Par contre, elle gardera la charge de la dette (5 à 6 milliards). Elle ne tiendra pas : Où elle disparaîtra, où elle sera tellement contrainte qu’il faudra trouver une solution institutionnelle » explique un spécialiste en la matière, le Sénateur UMP Roger Karoutchi 

    Il n’est pas le seul à le penser, car ceux qui suivent de près,  cette affaire de la Métropole du Grand Paris, et les élections municipales, n’ont pas manqué de remarquer plusieurs choses :  le silence du maire de Paris, Betrand Delanoë qui est pourtant à l’origine de cette ouverture de la ville de Paris à ses voisins, en ayant développé des relations suivies avec la banlieue grâce à des accords de coopération – que Vanves a signé avec Paris – la création de Paris Métropole porté sur les fonds baptismaux à Vanves. L’élimination de Pierre Mansat, adjoint au Maire de Paris qui a été le maitre d’œuvre de cette politique depuis 2011, des listes conduite par Anne Hidalgo. Et pour cause, beaucoup d’élus tant à droite qu’à gauche partagent l’idée que sont à  la manœuvre,  Anne Hidalgo pour prendre la main sur la mairie de Paris, et Jean Marie Le Guern pour prendre la  main sur la Métropole du Grand Paris.  Ainsi en sera fini de la politique d’ouverture de Paris qui se refermera sur elle-même comme avant 2001, du temps de « Chirac et Cie » qui considérait les villes riveraines et la Région comme des vassaux.

    Et tout cela avec, à la manœuvre « don Bartolone », surnom donné au Président de l’Assemblée Nationale et toujours patron du 93,  « avec l’aide du quarteron de députés socialistes mal inspirés et méconnaissant l’histoire et la géographie francilienne, qui ont imposés cette MGP, sans le véritable débat public qu’aurait mérité l’avenir des 12 millions d’habitants de la Région Capitale » comme le demandent nombre d’élus franciliens. Certains d’entre eux, à gauche (au FdeG/PC), leur reprochent « d’avoir outrepassé leur mandat, car ce n’était pas du tout prévu et inscrit dans leur programme », d’autres, plutôt à droite,  en veulent beaucoup à JP Huchon et à l’exécutif « qui portent la responsabilité de la disparition annoncé de la Région, de ce suicide organisé qui se déroule sans réactions » car « ils ne se sont pas battus pour la défendre ! » 

    Mais, il n’est pas certain que cette loi passe le filtre du Conseil constitutionnel sans dégâts pour leurs auteurs : « le Gouvernement a choisi de bouleverser l’organisation de la région parisienne par un simple amendement déposé par surprise – portant atteinte à la clarté et à la sincérité du débat parlementaire -  qui n’a rien à voir avec son  projet initial, déposé sur le bureau du Sénat en première lecture, portant sur un EPCI de droit commun : il le transforme en un tout autre projet, portant sur un EPCI  à fiscalité propre à statut particulier » dont «  le périmètre est défini par la loi et l’adhésion est obligatoire. Le prétendu EPCI absorbera les compétences, le patrimoine et les ressources des EPCI existants -  Il n’y aura donc absolument aucune coopération. En réalité, le projet du Gouvernement revient à créer une nouvelle collectivité à statut particulier qui  aurait la tutelle sur les communes, ce qui constituerait une violation flagrante de l’article 72, alinéa 5 de la Constitution » car  « aucune collectivité territoriale ne peut exercer une tutelle sur une autre ». Le Gouvernement et sa majorité nient les principes de décentralisation et de subsidiarité, protégés par la Constitution. Il résulte néanmoins de cette disposition que ce qui a été décentralisé ne peut pas être recentralisé » a expliqué Patrick Devedjian président du Conseil Général et fin juriste.

    « Le  Conseil constitutionnel aura à répondre à toutes ces questions qui n’ont manifestement jamais soucié le gouvernement » dont « le but n’est pas de régler des problèmes, il est vrai lancinants, d’organisation territoriale de notre pays et de la capitale de la France. Il est à l’évidence d’assurer la main mise d’une unique formation politique sur l’ensemble de la région parisienne, par une manipulation administrative à vocation électorale. Tout Paris bruisse encore du partage intervenu entre Mme Hidalgo et M. Le Guen, M. Huchon ayant décidé de se taire et le Gouvernement de laisser faire !» concluait il lors du débat à l’Assemblée Nationale.